Publié le 17 avril 2024

La plupart des polices d’assurance habitation au Québec sont insuffisantes face aux dégâts d’eau, non pas à cause de ce qui est écrit, mais à cause des points de défaillance techniques et administratifs qu’elles ne couvrent pas.

  • Les contrats « tous risques » ne protègent pas automatiquement contre les infiltrations par barrages de glace, un phénomène physique spécifique aux hivers québécois.
  • En condo, la franchise de l’assurance du syndicat peut se chiffrer en dizaines de milliers de dollars, une somme que vous pourriez avoir à payer même avec une police personnelle.

Recommandation : Auditez votre contrat non pas sur les garanties offertes, mais sur la manière dont il répond aux scénarios de défaillance concrets (barrages de glace, partage des responsabilités en condo, travaux non déclarés) pour éviter toute mauvaise surprise.

Au Québec, le sinistre le plus fréquent et le plus coûteux pour les propriétaires n’est ni le vol ni l’incendie, mais bien le dégât d’eau. Face à ce risque omniprésent, la plupart des assurés pensent être protégés en souscrivant une formule « tous risques » et en ajoutant les avenants recommandés pour l’eau. C’est une erreur de jugement qui peut coûter des dizaines, voire des centaines de milliers de dollars. La sagesse populaire conseille de « bien lire son contrat », mais cette approche est dépassée et inefficace.

La protection réelle ne se trouve pas dans la simple liste des garanties. Elle réside dans une compréhension approfondie des vulnérabilités de votre bâtiment et des pièges administratifs de votre police. Un contrat peut sembler robuste sur papier, mais être totalement invalide face à une situation concrète comme une infiltration causée par un barrage de glace, un dégât dans une copropriété aux règles complexes, ou des rénovations que vous avez omis de déclarer. En tant qu’inspecteur et expert en sinistres, j’ai vu trop de propriétaires dévastés découvrir que leur protection était une illusion.

Cet article va donc au-delà des conseils génériques. Nous n’allons pas lister les avenants. Nous allons disséquer les points de défaillance techniques et administratifs que les assureurs connaissent bien, mais que les propriétaires ignorent souvent. L’objectif n’est pas de vous faire changer d’assureur, mais de vous armer des connaissances techniques nécessaires pour auditer votre couverture actuelle et la rendre véritablement étanche aux réalités québécoises.

Pour vous guider, nous allons examiner en détail les mécanismes de risques spécifiques et les étapes cruciales pour blinder votre protection. Ce guide structuré vous permettra de passer d’un assuré passif à un gestionnaire de risque proactif pour votre bien le plus précieux.

Pourquoi la formule « Tous risques » est-elle essentielle face aux hivers québécois imprévisibles ?

Une police d’assurance habitation « risques désignés » ne couvre que les périls explicitement nommés dans le contrat. Face à la complexité des sinistres liés à l’eau, cette formule est une véritable passoire. La seule base de départ viable au Québec est la formule « tous risques », qui couvre tout sauf ce qui est spécifiquement exclu. Cependant, même cette couverture supérieure a ses limites, notamment face à un phénomène typiquement québécois : le barrage de glace.

D’un point de vue technique, un barrage de glace n’est pas une simple accumulation. Il se forme lorsque la chaleur de la maison fait fondre la neige sur le haut de la toiture, tandis que le bas du toit, au-dessus de l’avant-toit non chauffé, reste sous le point de congélation. L’eau s’accumule derrière cette barrière de glace et s’infiltre sous les bardeaux, causant des dommages importants à l’isolant, à la structure et aux finitions intérieures. Selon CAA-Québec, les deux conditions suffisantes sont une température au-dessus de 0°C sur la surface de la toiture et un gel persistant au rebord.

Le point de défaillance de votre contrat réside ici : de nombreuses polices « tous risques » excluent les dommages résultant d’infiltrations d’eau continues ou répétées, ou de l’eau qui s’infiltre par les murs ou les fondations. Un expert en sinistres de la compagnie pourrait argumenter que le barrage de glace a créé une condition d’infiltration lente, et non un « événement soudain et accidentel », menant à un refus de couverture. Seuls des avenants spécifiques et une police de qualité couvriront explicitement les dommages intérieurs causés par les barrages de glace, qui sont une conséquence directe de nos hivers imprévisibles.

Assurance condo : qui paie quoi entre votre police et celle du syndicat en cas de dégât d’eau ?

En copropriété, la gestion d’un dégât d’eau est un casse-tête notoire. Les propriétaires croient à tort que leur police personnelle les couvre entièrement. La réalité est une superposition complexe de deux contrats : celui du copropriétaire (pour ses biens, ses améliorations et sa responsabilité civile) et celui du syndicat (pour les parties communes et le bâtiment d’origine).

Le principal point de défaillance administratif est la franchise de l’assurance du syndicat. Pour maîtriser leurs primes, de nombreux syndicats ont opté pour des franchises très élevées. Une enquête de Radio-Canada a révélé que dans certaines tours du centre-ville de Montréal, les franchises peuvent atteindre 25 000 $, 50 000 $, voire 500 000 $. Si un sinistre survient (par exemple, un bris de tuyau dans un mur commun) et que le dommage est inférieur à cette franchise, le syndicat ne fera pas de réclamation. Les coûts de réparation des parties communes seront alors répartis entre tous les copropriétaires via une cotisation spéciale.

Plafond d'un condo avec traces visibles d'infiltration d'eau et dommages, évoquant la complexité des responsabilités d'assurance

De plus, depuis 2018, le Code civil du Québec a été modifié. Comme l’explique le cabinet d’avocats CALegal, l’article 1074.1 C.c.Q. autorise un syndicat à ne pas faire de réclamation à son assureur et à se tourner directement vers le copropriétaire responsable du sinistre. Votre police personnelle doit donc inclure un avenant spécifique qui couvre non seulement votre part de la franchise du syndicat, mais aussi le remboursement direct au syndicat si votre responsabilité est engagée. Sans cela, vous faites face à une vulnérabilité financière énorme.

Preuve de possession : comment documenter vos biens pour être remboursé intégralement après un feu ?

Après un sinistre majeur comme un incendie, la couverture « valeur à neuf » semble être une garantie de tranquillité d’esprit. En réalité, elle est conditionnelle. L’assureur ne vous signera pas un chèque en blanc; il vous demandera de prouver l’existence et la valeur de chaque bien que vous déclarez perdu. C’est à ce moment que de nombreux assurés réalisent leur deuxième erreur fatale : l’absence d’un inventaire de biens détaillé et externalisé.

Se fier à sa mémoire est impossible après un tel choc. Les factures papier sont souvent détruites dans le sinistre lui-même. La clé d’un remboursement intégral et rapide est une documentation préventive et rigoureuse. L’expert en sinistres ne cherche pas à vous nuire, il fait son travail : valider une réclamation. Votre rôle est de lui fournir des preuves irréfutables.

Pour les améliorations locatives en condo, le même principe s’applique. Il est crucial de conserver les plans originaux et de documenter tous les travaux effectués (cuisine, salle de bain, planchers). Remettre une copie de ces plans d’améliorations au syndicat évite les conflits sur ce qui appartient à la partie privative versus les parties communes, et facilite grandement le règlement d’un sinistre.

Plan d’action : Votre inventaire de biens à l’épreuve des sinistres

  1. Vidéo-promenade annuelle : Faites le tour de chaque pièce de votre domicile avec votre téléphone, en commentant à voix haute les objets de valeur, leur date d’achat approximative et leur particularité. N’oubliez pas d’ouvrir les placards et les tiroirs.
  2. Stockage externe : Sauvegardez cette vidéo (et les photos de vos factures) sur un service cloud sécurisé (Google Drive, Dropbox, iCloud). Ne la conservez jamais uniquement sur un disque dur à la maison.
  3. Utilisation d’une application : Servez-vous de l’application gratuite ‘MonInventaire’ du Bureau d’assurance du Canada (BAC) pour cataloguer vos biens de façon structurée.
  4. Évaluation professionnelle : Pour les objets d’art, les bijoux ou les collections sans facture, faites appel à un évaluateur professionnel agréé. Son rapport sera une preuve incontestable pour l’assureur.
  5. Documentation des améliorations : Conservez un dossier numérique de toutes les factures et contrats liés aux rénovations. Pour les condos, transmettez une copie des plans modifiés au syndicat.

L’erreur fatale de laisser une prime impayée qui vous « brûle » auprès de tous les assureurs

Une des vulnérabilités administratives les plus graves, et pourtant la plus simple à éviter, est la résiliation de votre police pour non-paiement de prime. Un simple oubli, un problème de carte de crédit expirée ou des difficultés financières temporaires peuvent entraîner des conséquences disproportionnées et durables. Contrairement à une facture de téléphone, une prime d’assurance impayée ne se traduit pas seulement par une interruption de service.

Lorsqu’un assureur résilie votre contrat pour non-paiement, il inscrit cette information dans une base de données partagée par l’ensemble de l’industrie au Québec, le Fichier central des sinistres automobiles (FCSA), qui inclut aussi les informations en assurance habitation. Cette résiliation crée un « dossier de risque » négatif à votre nom. Vous êtes alors considéré comme un client à haut risque, non pas à cause de vos réclamations, but à cause de votre comportement de paiement.

Pendant plusieurs années (généralement de 3 à 5 ans), la quasi-totalité des assureurs standards refuseront de vous couvrir, ou vous proposeront des primes exorbitantes. Vous serez contraint de vous tourner vers des courtiers spécialisés en « risque non standard », qui travaillent avec des assureurs de niche dont les tarifs sont significativement plus élevés. Vous perdez ainsi tout pouvoir de négociation. Si vous contestez la légitimité de la résiliation, votre recours est de porter plainte auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui pourra enquêter pour déterminer si la décision de l’assureur était justifiée et conforme aux règles.

Quand avertir votre assureur de vos travaux pour ne pas invalider votre police en plein chantier ?

Entreprendre des rénovations est une excellente façon d’améliorer votre propriété, mais c’est aussi une période de risque accru. Un chantier augmente les probabilités de sinistres : incendie dû à des travaux de soudure, dégât d’eau lors de travaux de plomberie, vol sur un site moins sécurisé, etc. Omettre d’aviser votre assureur de travaux majeurs est une vulnérabilité administrative qui peut conduire à l’annulation pure et simple de votre couverture en cas de pépin.

Votre contrat d’assurance a été tarifé sur la base d’un risque évalué à un instant T. Des travaux d’envergure (agrandissement, réfection complète de la cuisine ou de la toiture, ajout d’un étage) modifient matériellement ce risque. Vous avez l’obligation contractuelle d’en informer votre assureur avant le début du chantier. Celui-ci pourra alors ajuster votre police, soit par un avenant temporaire, soit en modifiant votre couverture permanente. Il vérifiera aussi que vous respectez certaines conditions, comme l’embauche d’un entrepreneur détenant une licence valide de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) et sa propre assurance responsabilité civile.

Un autre piège concerne l’inoccupation de la maison durant les travaux. La plupart des contrats standards stipulent que la couverture devient nulle ou fortement réduite si le logement est inoccupé pendant plus de 30 jours consécutifs. Si vos rénovations vous obligent à déménager temporairement, vous devez absolument obtenir un avenant de « logement vacant » ou « en cours de construction » pour rester protégé. Sans cette précaution, un incendie survenant au 31ème jour d’absence pourrait ne pas être couvert du tout.

Pourquoi viser 20% de mise de fonds pour éviter la prime d’assurance SCHL est-il rentable ?

Le lien entre votre prêt hypothécaire et votre assurance habitation est plus direct que vous ne le pensez. Lorsque vous achetez une propriété avec une mise de fonds inférieure à 20%, votre prêteur vous oblige à souscrire une assurance prêt hypothécaire auprès d’un organisme comme la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Cette assurance protège le prêteur, pas vous. Mais elle a un effet secondaire sur vos obligations en matière d’assurance habitation.

Un prêt dit « à ratio élevé » (avec assurance SCHL) représente un risque plus grand pour le prêteur. Par conséquent, ce dernier impose souvent des conditions plus strictes sur l’assurance habitation que vous devez maintenir. Le but est de s’assurer que sa garantie (votre maison) est protégée de manière irréprochable. Ces exigences supplémentaires se traduisent souvent par des coûts plus élevés pour vous.

Selon l’Agence de la consommation en matière financière du Canada, les prêteurs pour les prêts à ratio élevé peuvent exiger non seulement une couverture complète, mais aussi des avenants spécifiques qui ne seraient pas obligatoires autrement. Par exemple, ils peuvent imposer une couverture « valeur à neuf » sans dépréciation et refuser toute police qui ne l’inclut pas. Ils peuvent aussi exiger des montants de responsabilité civile plus élevés ou des avenants spécifiques contre certains types de dégâts d’eau. Cet ensemble de contraintes peut facilement augmenter votre prime d’assurance habitation annuelle de 10% à 15% par rapport à ce que vous auriez payé avec une mise de fonds de 20% ou plus.

Fiducie familiale : est-ce réservé aux ultra-riches ou utile pour protéger les actifs d’une PME ?

La notion de fiducie familiale semble souvent complexe et réservée à la gestion de grandes fortunes. Pourtant, cet outil juridique peut être une stratégie de protection d’actifs étonnamment pertinente pour les propriétaires de maison, particulièrement les entrepreneurs ou les professionnels à leur compte. Son utilité principale, dans notre contexte, n’est pas fiscale, mais bien la séparation du patrimoine.

Une fiducie n’est pas une entité comme une personne ou une société. C’est un mécanisme juridique où une personne (le constituant) transfère des biens à un ou plusieurs gestionnaires (les fiduciaires) qui les administrent au profit de bénéficiaires. Comme le souligne HelloSafe dans son guide sur le sujet, une fiducie consiste à séparer la détention d’un actif de son contrôle. La propriété (par exemple, la résidence familiale ou un chalet) n’appartient plus directement à l’individu, mais à la fiducie.

Une fiducie n’est pas une personne physique, morale ou une société selon la législation du Québec. Elle consiste à séparer la détention d’un actif de son contrôle et de sa gestion.

– HelloSafe Canada, Guide complet sur les fiducies au Québec 2025

L’avantage majeur de cette structure, comme le rappelle un article de Les Affaires, est que les biens détenus en fiducie ne peuvent être saisis en cas de faillite personnelle ou de poursuite contre l’un des bénéficiaires. Pour un entrepreneur dont l’entreprise fait face à des risques financiers, ou un professionnel exposé à des poursuites en responsabilité, placer la résidence principale dans une fiducie familiale la met à l’abri des créanciers professionnels. C’est une couche de protection fondamentale, bien plus robuste qu’une simple police d’assurance. Assurer un bien en fiducie peut être légèrement plus complexe, mais les courtiers spécialisés maîtrisent bien ce montage.

À retenir

  • La couverture « tous risques » est une base, mais elle doit être complétée par des avenants spécifiques pour les risques québécois comme les barrages de glace.
  • En condo, la franchise de l’assurance du syndicat est une dette potentielle. Votre police doit inclure un avenant pour la couvrir.
  • Un inventaire vidéo de vos biens, stocké dans le cloud, est la meilleure preuve pour obtenir un règlement « valeur à neuf » complet après un sinistre majeur.

Comment adapter votre police d’assurance pour couvrir vos objets de valeur sans payer une fortune ?

Une police d’assurance habitation standard impose des limites de remboursement pour certaines catégories d’objets de valeur comme les bijoux, les œuvres d’art ou les collections. Par exemple, la couverture pour les bijoux pourrait être plafonnée à 2 000 $ pour l’ensemble, même si votre bague de fiançailles vaut 10 000 $. La solution n’est pas de simplement augmenter la couverture globale de votre contrat, ce qui ferait exploser votre prime, mais d’adopter une approche chirurgicale.

Mains gantées d'un expert évaluant délicatement un objet de collection sur une table d'évaluation professionnelle

La stratégie la plus rentable est de souscrire un avenant spécifique pour ces biens. Cet avenant fonctionne comme une mini-police à l’intérieur de votre contrat principal, couvrant des objets désignés pour leur valeur d’expertise, souvent sans franchise. Pour optimiser les coûts, vous pouvez combiner cette approche avec une augmentation de la franchise de votre police de base. En passant la franchise de votre contrat principal de 500 $ à 2 000 $ ou plus, vous pouvez réduire votre prime annuelle de 15% à 25%, ce qui finance en partie le coût de l’avenant pour vos objets de valeur.

Stratégie de franchise à deux vitesses pour optimiser votre prime
Type de couverture Franchise suggérée Impact sur la prime annuelle
Police de base (Biens courants) 2 000 $ – 5 000 $ Réduction de 15% à 25%
Avenant (Objets de valeur) Faible (ex: 0 $ – 500 $) Coût additionnel ciblé et maîtrisé

N’oubliez pas d’inclure les biens de valeur typiquement québécois, souvent sous-estimés : collections de cartes de hockey, équipement de ski haut de gamme, motoneiges ou VTT (qui requièrent souvent une police distincte), œuvres d’artistes locaux ou encore une cave à vin bien garnie. Une évaluation professionnelle récente est la clé pour assurer ces biens à leur juste valeur.

Cette gestion fine des franchises et des avenants est la marque d’un assuré avisé. Pour bien l’appliquer, il est utile de revoir comment bien structurer votre couverture pour les biens de valeur.

Questions fréquentes sur l’assurance habitation et les sinistres au Québec

Une résiliation pour non-paiement reste-t-elle visible longtemps?

Oui, elle inscrit un marqueur négatif visible par tous les assureurs québécois pendant plusieurs années via le Fichier central des sinistres automobiles. Cet historique vous classe comme un risque plus élevé, rendant l’obtention d’une nouvelle assurance plus difficile et plus coûteuse.

Que faire si ma police a déjà été résiliée?

Vous devrez vous tourner vers des courtiers d’assurance spécialisés en « risque non standard » ou « sous-standard ». Attendez-vous à des primes plus élevées pendant 3 à 5 ans, le temps nécessaire pour que votre dossier s’améliore et que les assureurs traditionnels acceptent de vous couvrir à nouveau.

Puis-je contester une résiliation abusive?

Oui. Si vous estimez que la résiliation pour non-paiement était injustifiée (par exemple, si vous n’avez pas reçu d’avis approprié), vous pouvez porter plainte auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui est l’organisme de réglementation du secteur au Québec.

Mon entrepreneur doit-il avoir sa propre assurance?

Absolument. Avant de signer tout contrat, exigez une preuve de sa licence RBQ (Régie du bâtiment du Québec) valide ainsi qu’une attestation de son assurance responsabilité civile d’entreprise d’au moins 2 millions de dollars. C’est sa police qui interviendra en premier en cas de dommage causé par ses travaux.

Que se passe-t-il si je quitte ma maison pendant les travaux?

Attention, la plupart des contrats d’assurance habitation de base contiennent une clause qui annule ou réduit considérablement la couverture si la résidence est inoccupée pendant plus de 30 jours consécutifs. Si vos rénovations exigent une absence prolongée, vous devez impérativement contacter votre assureur pour obtenir un avenant de « logement vacant » ou « en cours de construction ».

Rédigé par Étienne Bouchard, Courtier en assurance de dommages certifié par l'AMF, spécialisé en risques commerciaux et résidentiels. Expert en analyse de polices, réclamations complexes et gestion de risques pour PME.