Publié le 17 mai 2024

Contrairement à la croyance populaire, le CELI n’est pas un simple compte d’épargne sans risque, mais un puissant accélérateur de richesse qui, mal utilisé, devient un piège financier.

  • Toute perte en capital dans un CELI réduit de façon permanente et irréversible votre espace de cotisation futur.
  • Détenir des actions américaines à dividendes dans un CELI entraîne une retenue d’impôt non récupérable de 15%.

Recommandation : Arrêtez de laisser votre argent dormir. Adoptez une stratégie de localisation d’actifs en réservant votre CELI aux placements à fort potentiel de croissance et en plaçant vos autres titres dans les comptes appropriés (REER, non enregistré) pour optimiser votre fiscalité.

Vous avez ouvert un Compte d’Épargne Libre d’Impôt (CELI), bravo. Comme des millions de Canadiens, vous y déposez sagement votre argent, le regardant croître à un taux d’intérêt souvent dérisoire, persuadé de faire le bon choix. Après tout, c’est « libre d’impôt ». Pourtant, cette approche prudente est peut-être la plus grande erreur financière que vous commettez. Utiliser votre CELI comme un compte d’épargne glorifié, c’est comme utiliser une voiture de Formule 1 pour aller chercher le pain : vous passez à côté de sa véritable puissance et, pire encore, vous perdez de l’argent sans même vous en rendre compte. Le coût d’opportunité se chiffre en milliers, voire en dizaines de milliers de dollars sur le long terme.

La plupart des conseils financiers se contentent de vous mettre en garde contre les erreurs évidentes, comme la surcotisation. Mais le véritable danger est plus subtil. Il réside dans les bombes à retardement fiscales que vous ignorez, dans la perte permanente de vos précieux droits de cotisation après un mauvais investissement, et dans une méconnaissance des stratégies qui transforment un simple compte en un véritable moteur de patrimoine. Cet argent qui dort à 1% n’est pas seulement inefficace ; il s’érode face à l’inflation et vous prive activement de la croissance composée, le levier le plus puissant de l’investisseur.

Mais si la véritable clé n’était pas d’épargner plus, mais d’investir *mieux* ? Cet article va au-delà des platitudes. Nous allons disséquer les pièges méconnus du CELI, non pas pour vous effrayer, mais pour vous armer. Nous allons vous révéler pourquoi certaines actions n’ont pas leur place dans ce compte, comment une perte devient une cicatrice permanente sur votre potentiel de richesse, et surtout, comment restructurer votre approche pour enfin libérer la pleine puissance de votre CELI. Préparez-vous à un changement de perspective radical.

Pour vous guider à travers ces concepts essentiels, cet article est structuré pour aborder chaque erreur et chaque stratégie de manière claire et actionnable. Découvrez les pièges à éviter et les solutions à mettre en place pour que votre CELI travaille enfin pour vous.

Pénalité de 1% par mois : comment calculer votre espace CELI réel pour éviter la surcotisation ?

La surcotisation est le piège le plus connu du CELI, mais sa mécanique reste souvent floue. La règle est simple et sévère : chaque dollar versé au-delà de votre limite autorisée est assujetti à une pénalité de 1% par mois jusqu’à ce que l’excédent soit retiré. Pour un jeune épargnant éligible depuis la création du régime en 2009, le total des droits de cotisation disponibles en 2025 atteint 102 000 $. Cela peut sembler énorme, mais les erreurs de calcul sont fréquentes, surtout lorsque des retraits et des cotisations multiples entrent en jeu au fil des ans.

L’erreur classique est de penser qu’un retrait libère immédiatement de l’espace de cotisation. C’est faux. Le montant d’un retrait effectué durant une année n’est rajouté à vos droits de cotisation qu’au début de l’année civile suivante. Réinjecter de l’argent la même année après un retrait peut facilement vous faire dépasser votre plafond si vous n’aviez plus de droits disponibles. Le calcul précis de vos droits est donc essentiel. Il inclut vos droits inutilisés des années précédentes, le nouveau plafond de l’année en cours, et les montants totaux retirés l’année précédente.

Pour illustrer, prenons un cas concret : Taylor a cotisé à son CELI de 2012 à 2022. En 2023, elle verse 2 500 $ et il lui reste des droits de 4 000 $. En 2024, elle retire 1 000 $. Ses droits de cotisation pour 2025 seront la somme de ses droits restants (4 000 $), du montant retiré en 2024 (1 000 $), et des plafonds annuels de 2024 et 2025 (7 000 $ chacun), totalisant 19 000 $. La meilleure façon de ne jamais se tromper est de consulter la section « Mon dossier » sur le site de l’Agence du revenu du Canada (ARC), qui fournit le chiffre officiel de vos droits de cotisation au début de l’année.

Votre plan d’action pour maîtriser vos droits CELI

  1. Consultez la source officielle : Connectez-vous à « Mon dossier » sur le site de l’ARC pour connaître le montant exact de vos droits de cotisation au 1er janvier. C’est votre point de départ non négociable.
  2. Tenez votre propre registre : Notez toutes les cotisations que vous effectuez durant l’année en cours sur tous vos comptes CELI. L’ARC ne met pas cette information à jour en temps réel.
  3. Additionnez les retraits de l’année N-1 : Au montant de l’ARC, ajoutez la somme totale de tous les retraits que vous avez effectués l’année précédente pour obtenir vos droits réels pour l’année en cours.
  4. Surveillez l’ensemble de vos comptes : Le plafond de cotisation est global. Il s’applique à la somme de tous les CELI que vous possédez, peu importe l’institution financière.
  5. En cas de doute, attendez : Si vous n’êtes pas certain de vos calculs après un retrait, attendez le 1er janvier de l’année suivante pour réinjecter les fonds. C’est la méthode la plus sûre pour éviter la pénalité.

Day Trading dans le CELI : pourquoi l’ARC surveille-t-elle les comptes qui font trop de profits ?

L’idée de réaliser des gains rapides et non imposables grâce à la spéculation sur séance (day trading) dans un CELI peut sembler alléchante. C’est pourtant l’une des pires erreurs à commettre. Le CELI a été conçu pour l’investissement à long terme, pas pour la spéculation à court terme. L’Agence du revenu du Canada (ARC) est très claire à ce sujet : si elle estime que vos activités de transaction s’apparentent à l’exploitation d’une entreprise, tous vos gains pourraient devenir 100% imposables comme revenu d’affaires.

L’ARC utilise plusieurs critères pour évaluer si un compte CELI est utilisé à des fins de spéculation, notamment : la fréquence des transactions, la courte durée de détention des titres, vos connaissances ou votre expérience des marchés financiers, et le temps que vous consacrez à cette activité. Un volume élevé de transactions quotidiennes est un signal d’alarme majeur pour les auditeurs fiscaux. En vous engageant dans le day trading, non seulement vous risquez de perdre l’avantage fiscal du CELI, mais vous vous exposez aussi à des vérifications complexes et stressantes.

Comme le souligne l’expert Nelson Smith pour The Motley Fool, « la principale raison de se tenir loin de la spéculation sur séance dans un CELI, c’est toutefois qu’elle contrevient aux règles de l’Agence du revenu du Canada ». Le jeu n’en vaut tout simplement pas la chandelle. Le risque de voir tous vos profits requalifiés en revenu imposable anéantit complètement l’objectif premier du CELI. Il est bien plus judicieux d’adopter une stratégie d’investissement disciplinée et à long terme, en laissant la magie de la croissance composée opérer à l’abri de l’impôt, plutôt que de chercher un gain rapide qui pourrait se transformer en cauchemar fiscal.

Actions à dividendes américains : pourquoi ne faut-il jamais les mettre dans un CELI (retenue à la source) ?

Voici un des pièges fiscaux les plus contre-intuitifs du CELI. On pense qu’il est « libre d’impôt », mais cette affirmation ne s’applique qu’à l’impôt canadien. Lorsque vous détenez des actions d’entreprises américaines qui versent des dividendes (comme Apple, Microsoft ou Coca-Cola) dans votre CELI, ces dividendes sont soumis à une retenue à la source de 15% par l’Internal Revenue Service (IRS), le fisc américain.

Cette retenue est prélevée avant même que le dividende n’arrive dans votre compte. Par exemple, pour 100 $ de dividendes versés par une société américaine, vous ne recevrez que 85 $. Le 15 $ manquant est parti directement dans les coffres du gouvernement américain. Le vrai problème ? Cet impôt est irrécupérable. Normalement, dans un compte non enregistré, vous pourriez demander un crédit pour impôt étranger au Canada pour compenser cette retenue. Mais comme les revenus du CELI ne sont pas imposables au Canada, il est impossible de réclamer ce crédit. Vous subissez donc une perte sèche de 15% sur tous vos dividendes américains.

Bureau avec documents financiers flous montrant des graphiques de comparaison fiscale

Comme le résume une analyse de MD Management, détenir une proportion importante d’actions à dividendes étrangères dans un CELI peut avoir des conséquences fiscales importantes. L’IRS prélève cet impôt sur les dividendes et, selon les termes de la convention fiscale entre le Canada et les États-Unis, il n’existe aucun moyen de récupérer ensuite cet impôt. La solution est simple : la meilleure place pour les actions américaines à dividendes est le REER. Grâce à la convention fiscale, la retenue à la source de 15% est généralement annulée lorsque ces titres sont détenus dans un compte de retraite comme le REER. Le CELI, quant à lui, devrait être réservé aux placements qui génèrent principalement des gains en capital ou des dividendes canadiens.

L’erreur de faire un investissement risqué dans le CELI : pourquoi vous perdez votre espace de cotisation à jamais en cas de perte ?

C’est sans doute l’erreur la plus grave et la plus méconnue concernant le CELI. Contrairement à une idée reçue, une perte en capital dans votre CELI n’est pas qu’une simple perte financière ; c’est une destruction permanente de vos droits de cotisation. Alors que les gains augmentent votre espace de cotisation disponible l’année suivante, les pertes le réduisent de façon irréversible.

Imaginez que vous ayez 10 000 $ de droits de cotisation. Vous investissez cette somme dans une action très spéculative qui s’effondre, et votre placement ne vaut plus que 2 000 $. Vous avez perdu 8 000 $. Si vous retirez les 2 000 $ restants, l’espace de cotisation qui vous sera réattribué l’année suivante ne sera que de 2 000 $, et non les 10 000 $ initiaux. Vous venez de pulvériser 8 000 $ de votre potentiel de croissance à l’abri de l’impôt, et ce, pour toujours. C’est pourquoi le CELI est le pire endroit pour prendre des paris risqués. Le potentiel de gain n’en vaut pas le risque de perdre cet espace fiscal si précieux.

Main tenant délicatement une bulle de savon prête à éclater symbolisant la fragilité des investissements risqués

Laisser son argent dormir est aussi une forme de risque. Le coût d’opportunité est énorme. Selon une analyse du journal Les Affaires, en laissant 40 000 $ en liquidités dans un CELI plutôt que de les investir dans un portefeuille équilibré, vous perdez plus de 6 000 $ sur cinq ans. Le CELI doit être utilisé pour des investissements raisonnables visant une croissance à long terme, comme des FNB diversifiés. Il ne s’agit ni d’un casino pour actions spéculatives, ni d’un matelas pour vos liquidités. Trouver le juste milieu est la clé pour exploiter sa puissance sans risquer de saboter votre avenir financier.

Quand retirer de votre CELI pour financer un projet et remettre l’argent l’année suivante ?

La flexibilité des retraits est l’un des grands avantages du CELI. Vous pouvez retirer des fonds à tout moment, pour n’importe quelle raison, sans payer d’impôt. Cependant, une méconnaissance des règles de calendrier peut transformer cette flexibilité en un piège coûteux. Comme nous l’avons vu, tout montant retiré d’un CELI au cours d’une année est ajouté à vos droits de cotisation, mais seulement à partir du 1er janvier de l’année suivante.

L’erreur classique est de retirer de l’argent pour un projet à court terme (comme des rénovations ou des vacances) et de vouloir le remettre quelques mois plus tard dans la même année, une fois les fonds disponibles. Si vous n’avez plus de droits de cotisation inutilisés pour l’année en cours, ce nouveau versement sera considéré comme une surcotisation, déclenchant la pénalité de 1% par mois. Prenons l’exemple de Taylor, qui a cotisé le maximum pour 2024. Si elle retire 2 500 $ pour un voyage et les remet dans son CELI en 2024, elle aura trop cotisé et s’exposera à une pénalité. Elle doit impérativement attendre le début de 2025 pour le faire.

Le timing de votre retrait, si vous savez que vous aurez besoin des fonds, peut donc avoir un impact significatif. Un retrait effectué en fin d’année est beaucoup plus avantageux qu’un retrait en début d’année, car vous récupérez vos droits de cotisation beaucoup plus rapidement. Ce tableau simple illustre parfaitement l’importance du calendrier.

Calendrier optimal des retraits CELI
Moment du retrait Récupération des droits Avantage
Décembre 2024 1er janvier 2025 Droits récupérés en quelques jours
Janvier 2025 1er janvier 2026 Droits récupérés en 12 mois

Si vous prévoyez une dépense importante, planifier votre retrait vers la fin de l’année (novembre ou décembre) est une stratégie simple mais efficace pour minimiser le temps pendant lequel votre argent est hors du marché et maximiser la rapidité avec laquelle vous pouvez le réinvestir.

Quand privilégier les FNB d’actions canadiennes dans votre compte non enregistré ?

Après avoir vu ce qu’il ne faut PAS mettre dans un CELI (actions américaines à dividendes), la question logique est : où les mettre ? C’est ici qu’intervient le concept puissant de la localisation d’actifs. Il ne s’agit pas seulement de choisir les bons placements, mais de les loger dans le bon type de compte (CELI, REER, non enregistré) pour maximiser l’efficacité fiscale de l’ensemble de votre portefeuille.

Pour les actions canadiennes qui versent des dividendes, le compte non enregistré est souvent le véhicule le plus avantageux. La raison est le crédit d’impôt pour dividendes. Le système fiscal canadien favorise les dividendes d’entreprises canadiennes en leur appliquant un taux d’imposition préférentiel. En plaçant ces actions dans un compte non enregistré, vous payez de l’impôt sur ces dividendes, mais vous bénéficiez de ce crédit d’impôt qui réduit considérablement la facture finale. Si vous placiez ces mêmes actions dans un CELI, vous ne paieriez aucun impôt, mais vous « gaspilleriez » en quelque sorte le bénéfice du crédit d’impôt, car on ne peut pas appliquer un crédit sur un revenu qui n’est pas imposé.

La stratégie optimale, comme le recommande IG Gestion de patrimoine, est donc de structurer ses comptes de manière réfléchie. Comme ils le soulignent, « bien que ce revenu [étranger] ne soit pas imposable au Canada [dans un CELI], il l’est à l’étranger » et on ne peut récupérer l’impôt payé. La structure idéale ressemble souvent à ceci :

  • REER : Actions américaines et étrangères à dividendes pour éviter la retenue à la source.
  • Compte non enregistré : Actions et FNB canadiens à dividendes pour profiter du crédit d’impôt.
  • CELI : Actions de croissance (qui ne versent pas ou peu de dividendes), FNB d’actions internationales (pour éviter la complexité des retenues multiples) et FNB canadiens de croissance. En somme, les placements dont on attend le plus fort gain en capital.

Cette approche stratégique, qui consiste à placer les titres étrangers productifs de revenus dans des comptes spécifiques, permet de minimiser les fuites fiscales et de maximiser le rendement net global de votre patrimoine. C’est le passage d’une vision centrée sur un seul compte à une vision holistique de vos investissements.

Compte courant ou CPG encaissable : où parquer votre argent dormant sans bloquer l’accès ?

Votre CELI n’est pas un compte chèques. Le laisser rempli de liquidités est l’une des erreurs les plus coûteuses en raison du coût d’opportunité. Mais que faire de votre fonds d’urgence ou de l’argent que vous prévoyez d’investir bientôt ? Le laisser dans un compte courant à 0% est une perte sèche face à l’inflation. Il existe des solutions bien plus intelligentes pour faire travailler cet argent « dormant » sans pour autant bloquer l’accès.

Laisser des liquidités dans un CELI est une erreur fondamentale, car vous utilisez votre espace de cotisation le plus précieux pour un rendement quasi nul. Comme le souligne un expert, « si votre CELI contient uniquement des espèces et des placements porteurs d’intérêt à un faible taux, vous vous privez de son principal avantage ». Le manque à gagner est colossal. Sur une période récente, une analyse montrait que le rendement du Fonds équilibré Mawer A était de 4,32%, contre environ 1% pour les liquidités. Sur des dizaines de milliers de dollars, cet écart représente une somme considérable qui aurait pu croître à l’abri de l’impôt.

Pour votre fonds d’urgence (3 à 6 mois de dépenses), la priorité est la sécurité et l’accessibilité. Les comptes d’épargne à intérêt élevé offerts par les banques en ligne sont une excellente première option. Ils offrent des taux bien supérieurs à ceux des grandes banques traditionnelles tout en garantissant un accès immédiat à vos fonds. Une autre option intéressante est le CPG encaissable ou rachetable. Il offre généralement un taux d’intérêt supérieur à un compte d’épargne, mais vous permet de retirer votre argent après une courte période (souvent 30 ou 90 jours) sans pénalité. C’est une solution de rechange parfaite pour l’argent que vous ne prévoyez pas toucher à très court terme, mais que vous voulez garder liquide.

Points clés à retenir

  • La perte est permanente : Toute perte en capital dans un CELI détruit de manière irréversible votre précieux espace de cotisation. Le CELI n’est pas l’endroit pour les paris risqués.
  • La localisation d’actifs est cruciale : Ne placez jamais d’actions américaines à dividendes dans un CELI. Utilisez le REER pour les titres étrangers et le compte non enregistré pour les actions canadiennes à dividendes afin d’optimiser votre fiscalité.
  • L’inaction a un coût : Laisser des liquidités dans un CELI vous coûte des milliers de dollars en coût d’opportunité. Utilisez des comptes d’épargne à intérêt élevé ou des CPG encaissables pour votre argent dormant.

Comment diversifier votre portefeuille au-delà du Canada pour ne plus dépendre du TSX ?

Une fois que vous avez compris la mécanique du CELI et la stratégie de localisation d’actifs, la dernière étape pour transformer votre compte en un véritable moteur de croissance est de regarder au-delà de nos frontières. De nombreux investisseurs canadiens souffrent d’un « biais domestique » : ils surinvestissent massivement dans le marché canadien (le S&P/TSX), qui ne représente qu’une infime partie (environ 3%) de l’économie mondiale.

Dépendre uniquement du marché canadien, fortement concentré dans les secteurs des finances, de l’énergie et des matériaux, est une stratégie risquée. Pour une véritable diversification et un potentiel de croissance supérieur, il est impératif d’allouer une part significative de votre portefeuille à des marchés internationaux, notamment les États-Unis (qui représentent plus de 60% du marché mondial), l’Europe et les marchés émergents.

Globe terrestre translucide avec points lumineux représentant les marchés financiers mondiaux

Le CELI est l’endroit idéal pour cette diversification mondiale. En utilisant des Fonds Négociés en Bourse (FNB) qui répliquent des indices larges comme le S&P 500 (pour les États-Unis) ou le MSCI World (pour le monde entier), vous pouvez facilement et à faible coût vous exposer à des milliers d’entreprises à travers le globe. Comme ces FNB sont souvent axés sur la croissance et que les complexités fiscales des dividendes étrangers sont gérées à l’interne par le fonds, ils sont parfaitement adaptés au CELI. Vous bénéficiez ainsi d’une croissance potentiellement plus élevée, d’une meilleure diversification sectorielle et géographique, le tout en profitant de l’avantage fiscal complet du CELI sur les gains en capital.

Adopter une vision globale est la dernière pièce du puzzle. Pour mettre cette stratégie en place, il est utile de revoir les principes d'une diversification efficace au-delà des frontières canadiennes.

Votre CELI est bien plus qu’un simple compte d’épargne. C’est un outil d’enrichissement puissant qui attend d’être correctement utilisé. En évitant ces pièges coûteux et en appliquant une stratégie d’investissement réfléchie, vous pouvez transformer cet argent dormant en un capital qui travaille activement pour votre avenir. L’étape suivante consiste à passer de la connaissance à l’action en évaluant votre situation actuelle et en appliquant ces principes dès aujourd’hui.

Rédigé par Patrick Nguyen, Planificateur financier (Pl. Fin.) diplômé de l'IQPF et gestionnaire de portefeuille axé sur l'investissement passif et la retraite. Expert en allocation d'actifs, REER, CELI et décaissement efficace.