Publié le 15 juillet 2024

Contrairement à la croyance populaire, la sécurité absolue d’un placement à taux garanti est une illusion qui peut vous coûter cher.

  • Le rendement garanti est souvent inférieur à l’inflation, entraînant une perte de pouvoir d’achat réelle (un rendement réel négatif).
  • Le capital est bloqué, vous privant de liquidité et d’opportunités de réinvestissement si les taux montent.

Recommandation : Avant de vous engager, analysez le coût d’opportunité structurel de la garantie et évaluez si le confort psychologique justifie l’appauvrissement potentiel de votre patrimoine.

Pour un investisseur québécois au profil conservateur, la volatilité des marchés financiers post-2022 a renforcé l’attrait des sanctuaires financiers. La promesse d’un taux garanti, incarnée par le Certificat de Placement Garanti (CPG), semble être la réponse logique à l’incertitude. Elle offre une visibilité totale sur le rendement, un capital protégé et une simplicité rassurante. Cette quête de certitude est légitime, surtout lorsque l’on observe les soubresauts d’indices comme le TSX. Les solutions habituelles consistent donc à se réfugier dans des produits où le mot « garanti » agit comme un bouclier contre l’imprévu.

Pourtant, et si cette forteresse était bâtie sur des fondations fragiles ? Si la véritable menace pour votre patrimoine n’était pas la volatilité des marchés, mais plutôt l’érosion silencieuse et inévitable causée par des risques que la garantie ne couvre pas ? L’inflation, le coût d’opportunité, l’illiquidité et la fiscalité sont des adversaires redoutables qui opèrent dans l’ombre des taux fixes. L’enjeu n’est plus de choisir entre « sécurité » et « risque », mais de comprendre que chaque option comporte son propre lot de risques, certains visibles, d’autres insidieux. La véritable maîtrise financière ne consiste pas à fuir le risque, mais à le choisir, le comprendre et le gérer.

Cet article propose une analyse critique, non pas pour rejeter les produits à taux fixe, mais pour en disséquer les coûts cachés. Nous allons déconstruire l’illusion de la garantie, quantifier l’impact du rendement réel négatif, évaluer les pièges de l’illiquidité et explorer des stratégies de diversification structurelle qui permettent de naviguer l’incertitude, non comme une menace, mais comme un paramètre gérable.

Pour naviguer cette analyse en profondeur, voici la structure de notre réflexion. Chaque section est conçue pour déconstruire une idée reçue et vous fournir des outils d’évaluation critiques, spécifiquement adaptés au contexte québécois.

Pourquoi casser un contrat à taux fixe avant l’échéance est-il souvent impossible ou très coûteux ?

L’attrait d’un taux garanti réside dans sa prévisibilité. Cependant, cette garantie est une voie à sens unique : la banque s’engage à vous verser un taux fixe, et en retour, vous vous engagez à laisser votre capital immobilisé. Le terme « fixe » s’applique autant au rendement qu’à la durée. Tenter de rompre ce pacte avant l’échéance convenue se heurte à une réalité brutale : la plupart des CPG à taux élevé sont non rachetables. Pour ces produits, la réponse est simple : le retrait anticipé n’est pas une option, sauf dans des circonstances extrêmes comme le décès du détenteur.

Cette rigidité pose un problème majeur de liquidité. Un besoin d’argent imprévu ou, plus stratégiquement, l’apparition de taux plus attractifs sur le marché, vous place dans une position d’impuissance. Imaginez avoir souscrit un CPG à 3% sur 5 ans, et voir six mois plus tard les taux des CPG à taux fixe de 5 ans offerts par les grandes banques canadiennes se situer entre 4,5% et 5,20%. Le coût d’opportunité devient alors tangible et frustrant.

Pour les rares CPG qui sont « rachetables », la flexibilité a un prix élevé. Les institutions financières appliquent des pénalités dissuasives pour compenser leur propre risque de taux. La méthode la plus courante est l’ajustement du taux d’intérêt (differential de taux), où l’on vous pénalise en fonction de l’écart entre votre taux initial et le taux actuel pour la durée restante. Dans un contexte de hausse des taux, cette pénalité peut non seulement anéantir tous les intérêts accumulés, mais aussi entamer votre capital initial. Le contrat est donc une prison dorée : la sécurité apparente du rendement est obtenue au prix d’une perte totale de contrôle sur votre capital pendant toute la durée du terme.

Rendement réel négatif : pourquoi un taux garanti de 3% vous appauvrit si l’inflation est à 4% ?

Le chiffre affiché sur un contrat de CPG est un rendement nominal. C’est le chiffre rassurant, celui que l’on retient. Or, ce chiffre ne dit rien de votre enrichissement réel. Le seul indicateur pertinent est le rendement réel, qui se calcule en soustrayant le taux d’inflation (et l’impôt) du rendement nominal. Si ce résultat est négatif, vous ne vous enrichissez pas ; vous vous appauvrissez, simplement plus lentement que si l’argent dormait dans un compte chèques. Votre pouvoir d’achat diminue.

C’est l’illusion de la garantie : garantir un rendement de 3% lorsque l’inflation est à 4% revient à garantir une perte de pouvoir d’achat de 1% par an. Au Québec, même avec une inflation plus maîtrisée, le danger persiste. Selon Desjardins, l’inflation a atteint 2,3 % pour le Québec en juillet 2024. Un CPG offrant un taux inférieur, une fois la fiscalité appliquée, vous place en territoire de rendement réel négatif.

Pièces de monnaie canadiennes s'effritant progressivement pour illustrer l'érosion du pouvoir d'achat par l'inflation

Ce phénomène d’érosion est insidieux. Comme le montre l’illustration, votre capital semble intact, mais sa capacité à acheter des biens et services diminue inexorablement. L’analyse suivante, basée sur des données de marché québécois, quantifie cet impact. Le tableau met en lumière l’importance cruciale du véhicule fiscal (CELI, REER) pour espérer obtenir un rendement réel positif avec un produit à revenu fixe.

Comparaison rendement réel CPG vs alternatives québécoises
Type de placement Rendement nominal Après impôt (40%) Après inflation (2,3%) Rendement réel
CPG 3% (hors REER/CELI) 3,0% 1,8% -0,5% -0,5%
CPG 4,5% (dans CELI) 4,5% 4,5% 2,2% +2,2%
Fonds de solidarité FTQ 3,5% 2,8% 0,5% +0,5%

Rente viagère à taux fixe : est-ce une bonne option pour ne jamais manquer d’argent jusqu’à 100 ans ?

Pour un retraité, l’angoisse ultime est de survivre à son épargne. La rente viagère à taux fixe se présente comme la solution mathématique à ce problème : elle transforme un capital en un flux de revenus garantis à vie. En complétant les revenus gouvernementaux comme le Régime de rentes du Québec (RRQ) et la Sécurité de la vieillesse (SV), elle promet une tranquillité d’esprit absolue face au risque de longévité. Sur papier, c’est une structure infaillible pour ne jamais manquer d’argent, même à 100 ans.

Cependant, cette sécurité a un coût et des rigidités qui doivent être scrupuleusement analysées. Premièrement, le contrat est irrévocable. Une fois le capital transféré à l’assureur, il ne vous appartient plus. Vous ne pouvez plus y accéder pour un besoin imprévu ou pour le léguer. Deuxièmement, une rente à taux fixe est totalement exposée au risque d’inflation. Un revenu mensuel qui semble confortable aujourd’hui verra son pouvoir d’achat s’éroder sur 20, 30 ou 40 ans. Opter pour une rente indexée à l’inflation est possible, mais cela réduira considérablement le montant des versements initiaux.

De plus, le calcul du montant de la rente dépend de votre espérance de vie au moment de la souscription et des taux d’intérêt en vigueur. Si vous souscrivez en période de taux bas, vous verrouillez un faible rendement pour le restant de vos jours. La décision est donc un pari actuariel complexe. Avant de transformer une partie significative de votre patrimoine en rente, un audit personnel est indispensable.

Votre feuille de route pour évaluer une rente viagère au Québec

  1. Évaluation de la longévité : Avez-vous analysé votre espérance de vie personnelle et familiale ainsi que celle de votre conjoint ?
  2. Protection du conjoint : Quel pourcentage de réversibilité (minimum 60% au Québec) est nécessaire pour assurer la sécurité financière du survivant ?
  3. Impact de l’inflation : Une rente fixe est-elle viable, ou faut-il accepter des revenus initiaux plus faibles en échange d’une indexation ?
  4. Période de garantie : Une période de garantie de 5 ou 10 ans, qui assure des paiements à vos héritiers si vous décédez prématurément, est-elle pertinente ?
  5. Intégration au portefeuille global : Comment ce revenu fixe et immuable s’articule-t-il avec vos autres sources de revenus potentiellement variables (REER, FERR, CELI) ?

L’erreur de tout placer sur 1 an et de devoir renouveler quand les taux ont chuté de 2%

Face à l’incertitude des taux à long terme, la tentation est grande de privilégier les échéances courtes. Placer tout son capital dans un CPG d’un an semble une stratégie prudente : elle permet de profiter des taux actuels élevés sans s’engager sur une longue période. L’idée est de « voir venir » et de réévaluer dans un an. Or, cette approche expose l’investisseur à un risque majeur et souvent sous-estimé : le risque de réinvestissement.

Ce risque se matérialise au moment du renouvellement. Si, au cours de l’année, les banques centrales ont baissé leurs taux directeurs pour stimuler l’économie, vous vous retrouverez à devoir replacer votre capital à des taux bien moins avantageux. Imaginez avoir obtenu un excellent 5% sur un an, pour devoir renouveler l’année suivante à 3%. La totalité de votre capital subit alors cette baisse de rendement. Votre stratégie à court terme a détruit votre capacité à générer un revenu stable à long terme.

Escalier en bois représentant la stratégie d'échelonnement des CPG avec différentes échéances

Pour contrer ce risque, une approche structurelle est nécessaire. Il ne s’agit pas de deviner l’évolution des taux, mais de s’en protéger. La stratégie d’échelonnement, ou « échelle de CPG », est une méthode éprouvée. Elle consiste à diviser le capital en plusieurs tranches (par exemple, cinq) et à les investir dans des CPG d’échéances différentes : 1 an, 2 ans, 3 ans, 4 ans et 5 ans. Chaque année, une tranche arrive à maturité. Vous pouvez alors soit utiliser les fonds, soit les réinvestir pour un nouveau terme de 5 ans, au taux alors en vigueur. Cette méthode lisse le risque de taux, assure une liquidité partielle annuelle et vous permet de profiter en moyenne des taux longs, historiquement plus élevés.

Le cas pratique suivant illustre cette approche : avec un capital de 50 000$, un investisseur peut allouer 10 000$ sur un CPG 1 an, 10 000$ sur un CPG 2 ans, et ainsi de suite jusqu’à 5 ans. Tel que préconisé par des institutions comme la Banque Nationale du Canada, cette stratégie permet de ne jamais avoir à réinvestir la totalité de son capital dans un environnement de taux défavorable. C’est une approche défensive et systématique.

Quand privilégier les produits à taux fixe dans votre REER plutôt que dans votre compte chèques ?

Le choix d’un placement ne se résume pas à son taux de rendement. L’impact de la fiscalité est un facteur déterminant, capable de transformer un bon rendement brut en un rendement net médiocre. Pour les produits à revenu fixe comme les CPG, cette considération est primordiale car les intérêts générés sont imposables à 100% au taux marginal de l’investisseur lorsqu’ils sont détenus dans un compte non enregistré. C’est le traitement fiscal le moins avantageux qui soit.

Par conséquent, détenir un CPG dans un compte taxable ordinaire devrait être une option de dernier recours. La logique fiscale dicte de prioriser les comptes à avantages fiscaux : le REER (Régime enregistré d’épargne-retraite) et le CELI (Compte d’épargne libre d’impôt). Dans un CELI, les revenus d’intérêts sont entièrement libres d’impôt. Dans un REER, l’imposition est reportée jusqu’au moment du retrait, ce qui permet au capital de croître à l’abri de l’impôt pendant des années. De plus, la cotisation REER offre une déduction d’impôt immédiate.

L’analyse comparative suivante illustre de manière frappante l’impact du type de compte sur un placement de 10 000$ générant 4% d’intérêt brut annuel, pour un investisseur avec un taux d’imposition marginal de 40%.

Type de compte Revenu brut annuel Impôt (taux 40%) Revenu net Avantage fiscal
Compte non enregistré 400$ 160$ 240$ Aucun
CELI 400$ 0$ 400$ 160$ / an
REER 400$ Reporté 400$ Report + déduction

Le tableau démontre sans équivoque que pour un même placement, le rendement net du CELI est 66% plus élevé que celui du compte non enregistré. La question n’est donc pas seulement « quel CPG choisir ? », mais « dans quel véhicule fiscal le loger ? ». Comme le souligne la BNCD dans son guide, il est essentiel d’élaborer une stratégie fiscale avant de s’engager.

L’intérêt généré par un CPG est considéré comme un revenu imposable quand détenu dans un compte non-enregistré. C’est donc une bonne idée de consulter votre comptable pour établir une stratégie qui répond à vos besoins et à votre situation fiscale.

– BNCD, Guide sur les certificats de placement garanti

Liquidité vs Rendement : quel écart de taux justifie de bloquer votre argent pour 1 an ?

Chaque décision de placement est un arbitrage. En choisissant un CPG à terme, vous échangez votre liquidité — la capacité d’accéder à votre argent rapidement et sans pénalité — contre un rendement supérieur. La question critique est de savoir si ce supplément de rendement, appelé « prime de terme », justifie la perte de flexibilité. Pour prendre une décision éclairée, il faut quantifier ce que vous gagnez et ce que vous abandonnez.

La première étape consiste à mesurer l’écart de rendement. Un compte d’épargne à intérêt élevé (CEIE) offre une liquidité totale, mais un taux plus faible. Un CPG d’un an offre un taux plus élevé, mais bloque les fonds. Actuellement, l’écart typique entre un compte d’épargne à intérêt élevé et un CPG 1 an au Canada est de 2% à 2,5%. Sur un capital de 50 000$, cela représente un gain brut de 1 000$ à 1 250$ par an pour accepter de bloquer son argent.

La deuxième étape, plus personnelle, est d’évaluer votre propre besoin de liquidité. Ce besoin n’est pas théorique ; il dépend de votre situation de vie et de vos projets. Un fonds d’urgence, destiné à couvrir des imprévus (perte d’emploi, réparation majeure), doit rester parfaitement liquide et ne devrait jamais être investi dans un CPG non rachetable, quel que soit le taux offert. L’objectif d’un tel fonds n’est pas le rendement, mais la disponibilité.

Le choix dépend donc de l’objectif de l’épargne. Comme le souligne une analyse de Protégez-Vous, un jeune professionnel qui épargne pour une mise de fonds immobilière dans les 12 à 24 prochains mois a un horizon clair mais un besoin de liquidité potentiellement soudain si une opportunité se présente ; un compromis comme un CPG encaissable par anticipation peut être judicieux. À l’inverse, un retraité qui a déjà un fonds d’urgence bien garni et qui cherche à optimiser le rendement d’une partie de son capital non essentiel peut se permettre de bloquer ses fonds pour une durée plus longue afin de capter une prime de terme plus élevée.

Pourquoi vos obligations ont-elles baissé en même temps que vos actions en 2022 ?

La pierre angulaire de la diversification de portefeuille repose depuis des décennies sur un principe simple : les actions et les obligations évoluent de manière inverse. Quand les actions baissent (en période de récession, par exemple), les investisseurs se réfugient vers la sécurité des obligations, faisant monter leur prix. Cette corrélation négative a permis aux portefeuilles équilibrés (comme le classique 60/40) de traverser les crises avec une volatilité amortie. Les obligations jouaient le rôle d’airbag.

L’année 2022 a brutalement dynamité ce dogme. Pour la première fois depuis des décennies, actions et obligations ont chuté de concert. Les investisseurs conservateurs ont vu leur portefeuille baisser sans qu’aucun airbag ne se déploie. La raison de cette défaillance tient en un mot : l’inflation. Face à une inflation galopante, les banques centrales ont été contraintes de relever leurs taux d’intérêt à une vitesse inédite. Or, lorsque les taux d’intérêt montent, la valeur des obligations existantes (qui offrent des taux plus faibles) diminue mécaniquement sur le marché secondaire.

Simultanément, la hausse des taux et la crainte d’une récession ont pesé sur les perspectives de profit des entreprises, faisant chuter les marchés boursiers. Le résultat fut un scénario catastrophe : l’inflation a créé une corrélation positive exceptionnelle entre les deux classes d’actifs. L’ennemi commun (l’inflation) était plus fort que leur relation inverse habituelle. L’airbag était crevé. Cet événement n’est pas une anomalie statistique, mais un changement de paradigme.

Cela force les investisseurs à repenser la diversification. Se contenter d’un mix actions/obligations canadiennes n’est plus une garantie de protection. Il faut désormais chercher des sources de décorrélation ailleurs : dans d’autres zones géographiques, d’autres devises, et d’autres classes d’actifs (immobilier, matières premières, infrastructures) qui ne réagissent pas de la même manière au couple inflation/taux d’intérêt. La diversification de 2024 ne peut plus être celle de 2004.

À retenir

  • La « garantie » d’un taux fixe ne protège ni de l’inflation, ni du coût d’opportunité, ni de l’illiquidité, qui sont des risques financiers réels.
  • La structure fiscale (CELI, REER vs non enregistré) a un impact aussi important, sinon plus, sur votre rendement net que le taux d’intérêt brut lui-même.
  • La diversification traditionnelle actions/obligations a montré ses limites en 2022 ; une diversification géographique et sectorielle est désormais indispensable.

Comment diversifier votre portefeuille au-delà du Canada pour ne plus dépendre du TSX ?

L’expérience de 2022 a été une leçon douloureuse pour les investisseurs canadiens : un portefeuille concentré sur le marché domestique est dangereusement exposé. Le principal indice canadien, le S&P/TSX, présente une concentration sectorielle extrême. Les secteurs de la finance, de l’énergie et des matériaux représentent souvent plus de 60% de sa capitalisation. Cette structure vous rend très vulnérable aux cycles des matières premières et à la santé du système bancaire canadien. Lorsque ces secteurs sous-performent, votre portefeuille entier en pâtit.

La solution structurelle à ce risque est une diversification géographique systématique. S’exposer aux marchés internationaux permet d’accéder à des pôles de croissance et à des secteurs largement sous-représentés au Canada, comme la technologie, la santé et les biens de consommation de luxe. Un portefeuille véritablement diversifié n’est pas seulement un mix d’actions et d’obligations, mais un mix d’économies, de devises et de modèles d’affaires différents.

Pour un investisseur québécois, cette diversification est aujourd’hui grandement facilitée par les Fonds Négociés en Bourse (FNB). Accessibles via n’importe quelle plateforme de courtage, ils permettent d’acheter en une seule transaction un panier d’actions représentatif d’un indice mondial ou régional. C’est un outil puissant, peu coûteux et efficace pour sortir de la dépendance au TSX.

Stratégies de diversification via FNB accessibles au Québec

Un investisseur peut facilement construire un noyau de portefeuille diversifié en combinant quelques FNB clés : un FNB suivant le S&P 500 américain (pour l’exposition à la technologie et la santé), un FNB suivant l’indice MSCI EAFE (pour les marchés développés d’Europe et d’Asie), et potentiellement un FNB de marchés émergents. Il est crucial de considérer les versions avec couverture de change (« hedged ») pour ceux qui veulent neutraliser le risque de fluctuation entre le dollar canadien et les autres devises. De plus, pour des raisons fiscales, il est souvent plus avantageux de détenir des FNB d’actions américaines à l’intérieur d’un REER pour éviter la retenue d’impôt de 15% sur les dividendes.

Maintenant que vous avez les clés pour évaluer les risques et les solutions, il est temps de consolider cette approche. Pour cela, revoir les principes d'une diversification efficace est une étape incontournable.

L’analyse démontre que la véritable sécurité financière ne réside pas dans la simplicité d’une garantie, mais dans la compréhension approfondie des risques de chaque option. L’étape suivante consiste à appliquer cette grille d’analyse critique à votre propre situation. Évaluez dès maintenant la structure de votre portefeuille pour identifier les risques cachés et construire une stratégie d’investissement véritablement résiliente.

Rédigé par Patrick Nguyen, Planificateur financier (Pl. Fin.) diplômé de l'IQPF et gestionnaire de portefeuille axé sur l'investissement passif et la retraite. Expert en allocation d'actifs, REER, CELI et décaissement efficace.